En début d’année, Christine LAGARDUE (ministre de l'économie) doit présenter un projet de loi pour mieux encadrer les crédits à la consommation. Dans ce projet, elle souhaite notamment interdire la vente de crédits rechargeables hors des banques et empêcher que sur les cartes de fidélité le paiement en trois fois ne soit l’option privilégié…
Ces évolutions de la loi sont les bienvenues, mais est-ce suffisant ?
A mes yeux, certainement pas.
Il est indispensable d’encadrer bien plus strictement les crédits en globalisant sur une même base de donnés, l’ensemble des crédits fait en nom propre (crédits à la consommation et crédits immobiliers).
Seule cette base de donnés permettrait d’appliquer infaiblement la règle des 30%.
Personne ne devrait pouvoir contracter un cumul de crédits dont la somme des mensualités dépasserait 30% de ses revenus.
L’application de cette règle éviterait de nombreux cas de surendettement causés notamment par les crédits à la consommation qui s’additionnent à un crédit immobilier.
Si à cette règle fondamentale on associe l’obligation d’une assurance sur les revenus (assurance protégeant notamment du chômage) on éviterait alors la quasi-totalité des cas de surendettements.
Evidement en cette période de crise le crédit est un des outils permettant de relancer la consommation, mais cela ne doit en aucun cas rendre frileux notre ministre et l’empêcher de proposer un projet de loi ambitieux et courageux.
"Actuellement, il n’y a aucune obligation juridique d’appliquer cette règle des 30%. Chaque société de crédits a ses propres règles et on constatera une grande différence de traitements entre Cofidis par exemple et la banque Barclays. D’ailleurs, si cette règle devait désormais s’imposer grâce à la loi il faudrait à mes yeux que ce taux de 30% soit ajusté en fonction des revenus et de la situation. En effet, il est aisé de comprendre qu’on limite à 30% l’endettement d’un célibataire smicard à qui il ne resterait que 700 euro pour payer son loyer et se nourrir et que l’on autorise un endettement de 40% à un couple sans enfant, propriétaire de son logement et dont les revenus seraient de 6000 euro."
les choses les plus simples sont parfois les plus longues à mettre en place...ce fichier cela fait des années qu'on en parle mais les banques agissent pour l'empecher.....
Rédigé par : CLAUDE | 23 décembre 2009 à 16:10