La ville de Mandelieu-La Napoule est une association de quartiers ayant des caractéristiques et des coutumes très différentes (Capitou, La Napoule, Minelle…) De cette diversité est née l’identité de notre ville qui en fait une ville reconnue en France et à l’étranger. C’est la capitale du mimosa, c’est la seconde ville française en nombre d’emplacements pour bateaux, c’est une place reconnue dans le milieu golfique avec ses deux 18 trous et son neuf trous…
Toutes ces facettes, sont autant de chances pour l’économie de notre ville et sont le résultat du travail accompli par les forces vives de notre commune et par les différentes municipalités qui se sont succédées. Mais le site sur lequel est posée notre ville est, par essence, le terreau de son identité.
Aujourd’hui, plus que jamais, il faut se rappeler de cela et réfléchir en terme d’impact sur l’environnement. L’agenda 21, qui est la colonne vertébrale du programme de l’équipe municipale actuelle, va permettre d’associer à chaque projet une réflexion sur son impact durant sa réalisation et son exploitation. On ne réfléchira plus qu’en terme financier, esthétique, culturel, mais aussi en terme environnemental ; on pensera, économie d’énergie, diminution de la pollution sonore et visuelle, recyclage des déchets, tout comme l’on pense désormais dans toutes les nouvelles réalisations à l’accessibilité pour les personnes handicapées. Mais, cette impérative préoccupation que nous devons avoir pour notre environnement et plus généralement pour la santé de la Terre, ne doit pas se faire en gommant les impératifs économiques, culturels et sociaux.
Hier, dans le cadre de la campagne pour les élections sénatoriales, j’ai eu la chance d’écouter les mots de René VESTRI (candidat dans le 06) dont l’engagement pour la protection de notre environnement naturel ne peut être contesté par personne. Celui-ci nous rappelait une histoire qui montre que pour qu’une loi soit comprise, il faut que son application soit intelligente. La loi littorale (qui a un peu plus de 20 ans) impose qu’il n’y ait pas de constructions fixes sur le littoral. Nous y sommes tous favorables et si son application s’était faite plus tôt, certaines côtes de la méditerranée auraient été préservées. Mais aujourd’hui, on demande à un petit restaurant de plage à Théoule (Le Marco Polo) d’être détruit. Celui-ci existe depuis 28 ans et embauche une trentaine de salariés. Il n’a aucun impact sur l’environnement, fait vivre de nombreuses familles et ne dérange finalement personne.
En racontant ce qui semble être une anecdote pour nous, mais un drame pour certaines familles, René VESTRI a soulevé une question capitale. La politique verte peut-elle s’exonérer de tout chapitre économique ?
A mon humble avis non.
L’agenda 21 permettra à la politique menée dans notre ville de créer des ponts en permanence entre ces différents impératifs environnementaux, sociaux, culturels…. Ainsi on pourra continuer à préserver ce qui fait l’identité de notre ville en rationnalisant les impacts environnementaux. Je pense tout particulièrement au golf et au nautisme qui devront sans aucun doute continuer à être les cartes de visites de notre capitale du mimosa.
Jean-Valéry DESENS
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