Dans de nombreuses villes, se pose le problème du dynamisme commercial de certaines rues qui au cours des années, ont perdu leurs commerces traditionnels pour voir s'installer des banques ou tout simplement pour ne rien voir en remplacement. Plusieurs axes de reflexion ont été travaillés et de nombreux projets sont régulièrement lancés afin de tenter de résoudre ce problème. Pour ma part, je pense que si l'on veut avoir un résultat, il faut travailler sur un plan général en pensant au dynamisme commercial, mais aussi au réaménagement urbain, à la communication et établir un plan d'attaque sur au moins quatre ans. Pour cela, nous avons un outil interessant qui est le projet FISAC. Le FISAC permet de labeliser sous un contrat (liant une association de commercants, la ville et l'état) un projet commun et cohérant, ayant pour but, de relancer le commerce dans une rue ou un secteur. La première phase du projet dure 3 ans. En signant ce contrat, les commercants s'engagent sur un nombres d'actions commerciales à créer et pour lesquelles ils auront des subventions très importantes; la ville doit elle s'engager dans des travaux urbains qui eux aussi seront en partie subventionnés par l'état. Ainsi toutes les parties y trouvent un intérêt. Mais, le FISAC reste un outil très lourd à mettre en place et qui n'a pas toujours les résultats escomptés. Alors que dans certaines villes, celui-ci a réellement été un moteur, dans d'autres son effet a été très limité. Pour moi, le FISAC doit servir de boosteur, il est très adapté pour redynamiser un secteur géographique en perte de vitesse mais il ne sera que perte d'énergie et d'argent si on pense qu'il est l'outil idéal pour recréer du commerce. En effet, si l'on souhaite que de nouveaux commerces de proximités ouvrent, si l'on veut éviter que des banques et des agences immobilières ne fleurissent et éliminent tous les autres commerces, bref si l'on cherche à recommercialiser un secteur, le travail doit se faire avec les propriétaires de murs, avec les banques et avec les enseignes nationales.
LES PROPRIETAIRES DES MURS/ Si de nombreuses banques fleurissent dans une rue c'est que les prix des loyers et des cautions y sont très élevés; il faut alors engager une politique en partenariat avec les propriétaires de murs et les créateurs d'entreprises. La ville doit alors apporter une aide en therme de garanties aux propriétaires pour favoriser les bons dossiers. (Il faut noter que le fait que de nombreuses banques soient présentes sur un secteur est un excellent signe car cela nous prouve que le secteur est une zone passante et de proximité qui est favorable au buisness).
LES BANQUES/ Depuis 2 ou 3 ans la frilosité des banques a très fortement augmenté vis à vis des créateurs d'entreprises. Alors qu'il y a quelques années ont pouvé demander un crédit intégral pour financer un projet de qualité, cela n'est plus du tout envisageable aujourd'hui. Un dossier qui ne présente pas au moins 30% d'apportd n'est même plus étudié. La ville a là encore son mot à dire. Elle peut contractualiser une proposition commerciale avec une banque afin que celle-ci ait des éxigences plus raisonnables et une politique tarifaire plus favorable pour ces créateurs ( taux de crédits minorés, taux de CB infèrieur à 0.5, facilités de caisses, pas de frais de remboursements enticipés...).
LES ENSEIGNES NATIONALES/ Pas de commerces sans ensignes nationles; il faut donc aller séduire ces enseignes et leurs proposer un projet valorisant afin qu'elles parient sur cette zone. Ces enseignes seront les locomotives d'un secteur et leur présence garantira la réussite d'un projet. A mon avis il faut absolument éviter l'instalation de commerces suivant un thème comme par exemple l'art ou les meubles, ou l'artisanat. C'est une tentation que de nombreuses municipalités ont, mais qui aboutit presque toujours à un échec (sauf exception dans des secteurs très reduits et très touristiques). En effet c'est la diversité du choix qui fait l'attraction commerciale et la régularité de la fréquentation.
En définitif il faut savoir adapter à chaque lieu la politique qu'il faut mettre en place pour redynamiser le commerce dans une rue ou un secteur en s'inspirant dans ce qui a fonctionné chez nos voisins en n'oubliant pas que rien n'est impossible ni définitif dans le buisness.
Jean-Valéry DESENS
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